NZ#4 - RAGLAN
Vis ma vie à la ferme

Si nous avons décidé de faire ce voyage, c’est aussi parce que nous avions besoin de prendre un peu de recul pour décider quoi faire ensuite. Et vu l’étendue de nos idées et envies, autant dire qu’il y a matière à discuter, réfléchir et comparer. Je crois que ce n’est un secret pour personne ! 


Nous avions donc envie de croiser sur la route à la fois des gens qui ont fait des choix de vie plus ou moins radicaux, mais aussi des initiatives collectives ou individuelles qui sont mises en place ailleurs, pour nous inspirer, valider ou invalider nos idées. 


La Nouvelle Zélande est un pays dans lequel nous avons envisagé de chercher du travail. Les Kiwis savent vivre, le mode de vie est cool, il n’y a pas grand monde, les paysages sont dingues… mais plus le temps passe plus nous réalisons qu’ils ont aussi un mode de vie très américanisé. Le meilleur exemple en est la bouffe. 


Zéro (ou presque) alternatives à la malbouffe. C'est-à-dire supermarchés, donc frites, chips, pizzas, barbeuc avec de la viande de mauvaise qualité, plats préparés, pain de mie etc etc…


J’entends d’ici certains dire que je me suis embourgeoisée. Certes, ce n’est pas faux mais en même temps je prends conscience de la richesse de la France sur ce coup là. En fait, on a une tendance contestataire mais la plupart du temps elle se transforme en alternative pensée par et pour les citoyens : AMAP, épicerie paysanne, boulangeries, magasins de vrac (au secours le zéro déchet ici c’est chaud). 


Tissu associatif français, je t’aime !


Du coup, ces prises de conscience nous ont fait réaliser que la NZ ben en fait… bof (J’en connais qui doivent être contents en lisant ça). 

Ceci était une introduction à notre arrêt à Raglan. En fait Raglan c’est LE spot bobo-hipster-surfer ou genre tu croise enfin un magasin bio, un home-made bakery, un collectif d’artistes qui se sont réunis pour monter leur shop…  C’est aussi là que nous avons retrouvé Pauline, dans sa ferme sur les hauteurs de Raglan. Ferme productrice de viande, où pâturent 1500 moutons et 300 vaches sur 500ha. 

Pour le coup, Pauline est passée de la communication événementielle à la ferme en moins de deux. Et depuis 4 ans elle en a appris un rayon. Nous avons donc découvert la tonte des moutons, nourrit un petit agneau et par la même occasion appris qu’il allait passer à l’abattoir ! Ben ouais en fait, l’agneau c’est de l’agneau !


C’est d’ailleurs l’un des leit motiv de Pauline : sensibiliser aux processus de fabrication de ce qui vient dans nos assiettes ! Et ici y’a du taf vu la standardisation généralisée et la quantité de produits ultra transformés. 


Deux petits jours de confort et de débat très agréable pour échanger sur pleins de sujets, qui nous ont pas mal boostés pour avancer sur nos réflexions.

Le mode de vie à la ferme est quand même assez chouette car Pauline peut monter plein de projets qui nous parlent beaucoup : ruches, projets créatifs, maison d’hôtes… Donc si l’engagement est certes inconditionnel à l’année (les moutons ne prennent pas de vacances), il offre l’opportunité de faire plein de choses au quotidien. Bref, on a vraiment apprécié la rencontre et l’environnement.

Big Up Pauline et reprise de la route vers le Sud. 

Pour suivre notre itinéraire pendant notre tour du monde, rendez vous sur cette carte commentée

 

#raglan #àlaferme #moutons #vaches #happybaby