Deux jours pour une centaine de bornes jusqu’à Raglan donc…
J’avais noté que la zone de Karangahake était intéressante et Bingo c’est un super spot en bord de rivière avec forêt de Kauris tout autour, point de départ idéal pour des ballades de 20 minutes à 3 jours. Le coin a fait les frais d’une ruée vers l’or au siècle dernier donc on y croise pas mal de restes de cette époque.

Après avoir posé le campement sur le bord de la rivière et pataugé dans l’eau gelée, nous avons longé les gorges pendant 1h30, avec passage par un long tunnel plein de vers luisants. 

Le coin est juste merveilleux mais pas mal de randos sont fermées car une maladie est en train de faire crever la forêt de Kauri. Un arbre sur 5 déjà touché et a priori c’est mal barré pour endiguer l’épidémie. 

Pour autant, il reste assez de chemins ouverts pour que l’on puisse en profiter. D’autant qu’avec le Tao on ne va pas se lancer dans des randos de plusieurs jours type Tongariro (ou la rando qui te donne envie de crever). 

A la nuit tombée, nous reprenons le même chemin au départ du camping pour y voir cette fois des milliers de vers luisants sur les murs qui longent le chemin ! Bon comme nous avons dû nous relayer avec Tof pour surveiller le babe qui dormait, j’avoue que je ne faisais pas ma fière toute seule la nuit dans le chemin. Même si on est en NZ, qu’il n’y a personne, que quand il y a quelqu’un c’est un gentil kiwi et qu’en plus on est en pleine forêt donc de toute façon il n’y a personne. 

Je l’ai toujours dis, je suis courageuse mais pas téméraire. 

On a trouvé un rythme à peu près cool, ralenti, comme on voulait. On décolle doucement en milieu de matinée pour le Ngaroto Lake à une petite heure de là. 

D’ailleurs en arrivant au lac c’est la surprise, de celle que seule la Nouvelle Zélande peut te faire. Tu traverses des villes à l’américaine, des villages, tu croises des baraques de malades à travers les collines, et puis soudain, tu prends à gauche et boum tu es au bout du monde. 

Du moins c’est le sentiment que ça donne, mais finalement il y a toujours quelques vans qui viennent profiter du free camp, des familles qui viennent profiter du barbeuc mis à disposition, des vieux qui viennent pêcher, des nénéttes qui viennent faire leur jogging, des gens qui promènent leur chien... 

C’est à se demander d’où ils arrivent. Combien de bornes font-ils pour promener pinpin ? 

Pour suivre notre itinéraire pendant notre tour du monde, rendez vous sur cette carte commentée