BENIN #2 - MINI TRIP SUD
Ganvié - Abomey - Ouidah

Alors que je me stressais pour des histoires d’avions qui se crashent dans les mers, mon homme est arrivé à bon port, sur ses deux jambes et en entier ! Quelques jours de boulot pendant qu’il se promène dans Lomé et nous voici partis au Bénin pour 5 jours. Court mais intense. On s’est d’abord battus avec les taximans qui nous voulaient tous dans LEUR voiture : « La mienne est mieux », « Je suis moins cher » , «  je pars dans 1 minute » , « Il FAUT monter chez moi »… On choisit au pif : 9 personnes dans une voiture 5 places. Normal…

Passage de frontière tranquillou et re-départ vers Cotonou. Ville polluée à mooooort. Les zémidjans de Lomé viennent de Cotonou, ce qui veut dire qu’ils sont à peu près mille fois plus nombreux et leur motos sont dans un état inimaginable. On a beau connaître le système D africain, là ça dépasse carrément le concevable pour nous. Mais tout s’organise à merveille à quelques accidents près.

Non, nous ne resterons pas à Cotonou, même si le marché nous intéresse, on file à Ganvié juste au dessus. Une ville au milieu d’un lac et qui vit sur pilotis. Un bonheur d’authenticité et de calme. On décide de dormir là- bas. Marché flottant à 7h du matin avec les tatas qui transportent leur épicerie sur leurs petites barques. Je déchante quand même vite sur l'authenticité, on sent que les gens sont habitués à voir des touristes ici et nous vivons un véritable harcélement pour donner une pièce par ci une pièce par là. 

Tout le monde se déplace en bateau et le village est entouré de « champs » de poissons. Leur technique de pêche est de faire des prisons avec leurs filets qu’ils remplissent de bouffe. Les petits poissons rentrent et ne peuvent plus ressortir car trop gros. Seul problème : ça crée un envasement irrémédiable.
Ce village est né car l’ethnie des Adjas voulait fuir les sanguinaires rois d’Abomey. Des rois dont les croyances leur faisaient craindre l’eau. Et voilà, on s’installe donc en plein milieu d’un lac et des centaines d’années plus tard, les gens vivent exactement de la même manière.

Seul hic, cette cité est devenue hyper touristique donc nous avons passé notre temps à refuser de donner de l’argent aux enfants de 2, 3, 10, 15 ans. Des enfants qui ne vont pas à l’école et qui rament pendant que papa ou grand frère pêche. On a vu des enfants hauts comme trois pommes ramer pendant que leur mère vendait ses bananes. Ils sont littéralement nés gréffés à leurs pirogues. 

Le lendemain, nous décollons vers Abomey justement. Ville chargée d’histoire avec les palais royaux en terre rouge et des peintures historiques partout. Nous avons surtout rencontré une merveilleuse petite dame qui nous a chouchouté pendant deux jours à coup de crêpes et confitures d’ananas maison. Rah !
Visite de la ville et grosse balade. On serait bien restés plus longtemps mais le lendemain on redécolle vers Ouidah et la route des esclaves. Passage obligé sur la porte de non retour, la plage d’où partaient tous les esclaves du Bénin et alentours. Même si le monument en lui-même n’est pas extraordinaire, le lieu est fort. C’est juste une plage qui a porté beaucoup de malheur. 

Nous avons terminé notre trip à Gran-Popo où on s’est payé un petit luxe de plat de poissons et de plage paradisiaque dans un BIP d'hotel. Les vacances c’est les vacances. 

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