BALI #5 - UBUD ET ALENTOURS
Retrouvailles familiales et balades autour de Ubud

Ubud c’était avant tout les retrouvailles avec Papi/ Mami. Les pauvres ont fait trois fois le tour du monde pour arriver ici à cause d’un petit quart d’heure de retard au départ à Marseille, qui s’est transformé en 3 jours entre Francfort, Hong Kong, Osaka puis finalement Bali.

Nous voici donc posés dans notre magnifique Happy House dans le village de Penestanan, à l’abri du tumulte touristique de Ubud. S’il y a une chose que les Balinais font à la perfection, c’est l’aménagement de leurs jardins. Difficile de quitter notre havre de paix quand il est si agréable. 


Aux alentours de la maison, des petits sentiers passent à travers les rizières et champs des locaux et les arbres prennent au moins autant de place que les habitations. 


Mais si nous sommes là c’est parce que Ubud est le point idéal de départ pour visiter les environs. Nous avons banni le Sud et privilégions les terres, les temples, les cascades et les chemins de traverse à travers les villages. 


GOA GAJAH et LA FORÊT DES SINGES : Nous sommes allés à Goa Gajah, collé à Ubud, un jour où nous n’avions pas envie de faire trop de route. Ce tout petit temple peu fréquenté nous à charmés. Bon certes il y a cette magnifique porte à l’entrée du temple qui se trouve dans une grotte. A l’intérieur, c’est tout petit, étouffant, et la fumée d’encens vous fera suffoquer. 

Mais le plus beau dans ce temple, c’est le jardin à l’arrière qui m’a personnellement ébahie. J’aurais bien refait 10 fois l’arrivée en haut des escaliers qui laisse découvrir ce magnifique endroit. 


En revanche la forêt des singes, si elle permet de déambuler dans le poumon de Ubud, est un peu un attrape touriste. Les singes sont là, super mignons, c’est top pour les enfants mais ce n’est quand même pas dingo dingo non plus. 


TIRTA EMPUL, le temple des eaux sacrées : Ketut, un guide francophone au top, nous a emmenés dans ce temple magnifique où les pèlerins se pressent pour se baigner dans les eaux sacrées de la source de Tampaksiring. On a beau dire que tous les temples se ressemblent, à bali ce n’est pas vrai et celui-ci est particulièrement magnifique. Et surtout très vivant. 


Et puis en plus j’étais en plein dans un délire « Est ce que ça existe les piscines bio ? » et voilà que je me retrouve face à, une piscine écologique ! Des plantes aquatiques, des libellules, des papillons, et même des serpents. Une fois filtrée, l’eau coule dans un bassin où les gens font leurs ablutions et leurs offrandes. 


LES RIZIERES EN TERRASSE DE TEGALALANG ET JATILUWIH : Une famille de français rencontrée à Munduk nous avait fortement déconseillé d’aller à Tegalalang qu’ils avaient vécu comme une carte postale blindée de monde. C’était sans compter sur Ketut qui nous y a amenés très tôt et du côté moins fréquenté. Alors certes, c’est complètement aménagé, avec pléthore de balançoires spéciales selfie instagram, mais c’est vraiment, vraiment très beau. On peut s’y balader des heures, c’est vraiment magnifique. 

Mais ce n’est rien à côté de celles de Jatiluwih qui sont gigantesques, et époustouflantes. Les photos parlent mieux que moi et il n’y a de toute façon pas grand-chose à dire puisque l’intérêt c’est de s’y promener doucement pour tomber sur des points de vue tous plus beaux les uns que les autres. 


LE TEMPLE DE BESAKIH : posé sur le flanc du Mont Agung, il faut zigzaguer sur des routes de montagnes et monter dans les nuages pour l’atteindre mais le jeu en vaut la chandelle. Même dans une brume épaisse avec un petit froid montagnard, le plus grand et le plus vieux (<- pas sûre de cette info donnée par le guide) temple de Bali est une splendeur.


Au-delà de nos égarements aux alentours, nous avons surtout profité des retrouvailles et arpenté Ubud au rythme des offrandes. Nous y étions la semaine entre Galungan et Kuningan, deux fêtes qui célèbrent l’arrivée puis le départ des ancêtres sur terre. Tous les temples de familles et de quartier regorgeaient d’offrandes toute la journée et le dernier jour, le défilé de Kuningan en musique et en costume nous a bouleversés (enfin surtout moi je crois). 


A Bali, chaque maison à au moins un temple, voir plutôt 2 ou 3. Puis il y a le temple de la rue, du quartier, du village, de la ville, de la région…. Bref, ça ne s’arrête jamais. Tout est prétexte à une cérémonie. 

Nouvelle voiture ? Cérémonie. Nouveau bébé ? Cérémonie. Bébé a 2 mois ? Cérémonie. Bébé a 4 mois ? Cérémonie. Les vacances ? Cérémonie

Bref ! Les femmes (et parfois les hommes mais plus rarement) passent leur journée à confectionner de petits paniers remplies de fleurs, de riz, de gâteaux, d’encens, pour les offrir aux dieux, ce qui donne le rythme de la journée. On passe d’ailleurs son temps à éviter de marcher sur ces petits cadeaux à chaque entrée de maison, début d’escalier…


En parlant de femmes, ici à Bali, elles nous ont bluffés. Elles font tous les métiers et notamment les travaux de constructions. Comme la plupart des endroits où se construisent de bâtiments ne sont pas accessibles aux camions, les femmes (essentiellement mais aussi des hommes), portent les matériaux du camion, au point de construction. Soit à la force de leurs bras et de leur cou, soit en scooter. 


C’est ainsi que nous les avons vu déplacer 1000 parpaings en faisant des aller retour à scooter, où un tas de je-ne-sais-combien-de-tonnes de gravier dans des bassines posées sur leurs têtes. 
Hallucinantes. 


Nous quittons Bali complètement apaisés, ravis de cette parenthèse harmonieuse, pleine de sourires. Presque un peu craintifs de se retrouver dans quelques heures dans le centre de Ho Chi Minh, réputée pour ses 8 millions de scooters. Ca va saigner, je le sens.

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