De retour sur l’île de Bali, à Amed, dans l’Est. Amed est une ville de pêcheurs très étendue sur la côte Est, et particulièrement occupée par des français et des belges qui ont monté des clubs de plongée et autres guesthouses stylées. On se croirait presque à la maison tellement on entend du français de partout. Ca nous fait du bien quand même parce que ça fait longtemps qu’on a pas eu des vraies discussions sans chercher nos mots.

Nous sommes d’ailleurs chez un couple franco balinais avec un loulou de 2 ans et demi, Indra, nouveau BFF de Tao (mis à part les quelques bastons de rigueur). Les deux sont méga mignons et du coup, on se sent quand même vachement plus à l’aise dans un environnement où les gens SAVENT (comment qu’ça se passe avec un morveux dans la vraie vie).

Amed c’est le pied. Ici encore, scooter d’office mais les routes sont good, on roule à 20 ou 30 à l’heure et ça le fait grave. 
On traverse la route et on est sur la plage avec un choix de Warung pieds dans le sable pour voir défiler les bateaux de pêcheurs, regarder le sel se faire dans les tronc taillés à la main, mais surtout, surtout, regarder tout au bout de la plage le mont Agung. 

Volcan endormi 50 ans qui s’est réveillé il y a quelques années, hyper surveillé parce que les éruptions qui ont eu lieu depuis sont assez violentes. On ne peut d’ailleurs pas approcher à plus de 4km du cratère. Et on a eu le droit à notre tremblement de terre à 5,7 oui oui. (Moi j’ai cru que c’était un camion qui était passé un peu violement jusqu’à ce que j’entende Tof me crier de sortir de la chambre avec Tao).

A Amed il n’y a pas grand-chose à faire à part chiller et plonger, ou juste mettre la tête dans l’eau avec un masque et un tuba. Et je retire ce que j’ai dit dans l’article sur Nusa Penida, on a enfin trouvé des récifs magnifiques et majoritairement vivants. 

Sur la plage en face de chez nous c’est carrément le désert de sable. Ils ont tout rasé pour fabriquer les maisons. Mais sur la plage de Jemeluk, un peu plus haut, là ça fait vraiment plaisir, c’est plein de corail, vivant comme j’avais pas vu depuis longtemps et avec une eau claire incroyable. Depuis la montagne au dessus à 30m de haut, on voyait les coraux. Bref c’est devenu notre QG.

Plusieurs épaves sont échouées sur la côte, dont une épave japonaise qui attire les foules. Ca donne un petit côté mystère mystère pas mal du tout. 

Nous avons donc pas mal parcouru la côte pour piquer une tête dans divers spots et au passage se régaler de la magnifique route qui longe la plage et t’offre des superbes points de vue à chaque vallon. Là encore la route est bordée de petites échoppes « Arrêtes toi là tof !!!! » dans lesquelles nous avons glané quelques souvenirs ou siroté un jus. 

Nous avons aussi été voir le temple de Lempuyang. Pour ceux qui ont Instagram, tapez « Lempuyang » et vous allez voir la même photo sortir 2000 fois. Et bien les gens font 2 à 5h de queue pour faire cette image depuis qu’une influenceuse l’a postée il y a 7 ou 8 mois. Avant cela, personne ne s'intéressait à ce temple. Et ils se plaignent qu’il n’y a pas de lac (le lac en question c'est une retouche pour faire un reflet). Du coup les gens montent les quelques marches qui vont au spot insta, font 3h de queue, « clic clic » et se taillent retoucher leur photo pour qu’il y ait un lac.
Abasourdie je suis. 
La moutonisation en puissance. 

Et pendant ce temps les deux autres temples à 1h de montée au dessus, baaaah … on était solo. Et en nage aussi parce que ça grimpe sec. Du coup on a pu assister à une petite cérémonie en costume traditionnel et avec chants envoutants. Et Tao en mini sarong ça n’a pas de prix. 

On a aussi fait un détour pour aller visiter les anciens jardins du roi, à Tirti Gangga. Des jardins enchanteurs, magnifiques, tu voudrais que ce soit ton jardin en somme. Je laisse parler les photos, c’est mieux que le blabla.

A l’entrée, les poissons réclament leurs graines, qu’on avait achetées dans les boutiques avant d’entrer. Certains sont aussi gros que Tao. En même temps à coup de sachets de graines à poissons par millier, ils sont devenus gras comme des cochons et attendent la gueule béante que la graine tombe. 

Mais le top du top, c’est la route. Longer les mythiques rizières en terasse, avec la mer au fond, apercevoir un temple derrière quelques palmiers… Bonheur.

Et puis quand on rentre à la maison, les enfants se régalent, on parle expatriation et zéro déchet avec Chloé et on se sent comme dans un petit chez nous. Amed c’est notre petit paradis, 5 jours c’est trop court et on part le coeur un peu lourd. On espère que Lovina et ses alentours seront aussi agréables.